Pour moi, la musique classique était liée à des souvenirs de dimanche matin chez mes parents, une madeleine qui ressortait épisodiquement en arrière plan des musiques que j'appréciais habituellement.
Jusqu'à ce que je sois professionnellement "obligé" d'en écouter. Et en réécouter. Je découvrais alors un univers intéressant, mais difficile d'accès.
Puis au fur et à mesure des rencontres avec des musiciens et chanteuses, réalisatrices mélomanes et conseillers musicals passionnés, j'ai découvert l'aspect humain de cette musique. Et surtout j'ai commencé à prendre plaisir à l'écouter, à choisir Jean Cras après Liars, à aller aux concerts sans y être "obligé".
Par contre, la plupart des concerts à la télévision me rebutaient encore.
Le classique que je préfère écouter ou regarder chez moi est intime et je n'ai que peu d'intérêt à "bien voir" l'instrument tant que l'image est au service des sensations. Je veux aussi pouvoir partager ces moments vécus en coulisse, en répétition : les musiciens n'ont plus le masque de la scène mais sont beaucoup plus détendus. Les spectateurs ressentent beaucoup plus facilement leur passion. J'apprécie aussi beaucoup la façon de filmer la musique qu'ont des gens comme Vincent Moon, Chryde et la Blogothèque.
De là est né cette envie de retranscrire une expérience privée et intime de la musique. Un quotidien de la musique, comme si en rentrant chez soi l'on mettait en marche la chaine et que du classique soit là.
Des films comme des moments de vie et de plaisir, portés par la musique classique et les musiciens.
